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Algodystrophie pied : que savoir ?

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L’algoneurodystrophie ou algodystrophie peut être définie comme l’expression douloureuse locale associée à un signe vasomoteur et trophique. En d’autres termes, c’est une douleur des structures sous-cutanées, pari-articulaires, osseuses et distales. Très souvent, cette affection est secondaire à un traumatisme. Son évolution s’effectue de façon spontanée et peut se prolonger de 6 à 24 mois.

Algodystrophie pied : que savoir ?

Les causes non traumatiques

L’algodystrophie a de nombreuses causes parmi lesquelles il existe des facteurs non traumatiques. Les premières causes non traumatiques sont celles qui sont liées à un traumatisme crânien, une hémiplégie, une tumeur cérébrale, et plus rarement une défaillance du système nerveux périphérique (sciatique, névralgie, zona)

L’autre cause non traumatique est celle viscérale. Il s’agit par exemple d’un infarctus du myocarde, d’une phlébite, d’une chirurgie thoracique ou d’arthrites aigües.

Les causes médicamenteuses

Des traitements antituberculeux effectués sans grand soin peuvent être à la base du syndrome de l’algodystrophique des membres supérieurs et ceci dès les premiers mois de traitement. On peut également assister à une extension de ce syndrome par une atteinte plurifocale.

L’iode radioactif est également une cause majeure médicamenteuse de l’algodystrophie.

Les causes métaboliques

Si l’organisme du patient a du mal à effectuer convenablement les réactions métaboliques qui libèrent l’énergie contenue dans les cellules alors un diabète, une hypothyroïdie, une hypertriglycéridémie pourraient être à la base de l’apparition d’une algodystrophie, en particulier une capsulite de l’épaule.

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Autres causes

De nombreuses autres causes peuvent agir dans le déclenchement de l’algodystrophie. Il s’agit de :

  • Les affections cardiovasculaires. C’est un facteur déclenchant rare de l’algodystrophie. Cela est peut-être dû aux progrès réalisés lors de la prise en charge globale et plus particulièrement de la douleur.
  • D’autres infections exposent au risque d’algodystrophie (arthrites septiques, zona, panaris, méningite, etc.).
  • Les cancers : ils entraînent en général des syndromes algodystrophiques au membre supérieur, parfois pluri-focaux.

L’algodystrophie en cas de grossesse

Bien que très rare, l’algodystrophie peut subvenir au niveau de la hanche durant la grossesse. Ce faisant, le dernier trimestre de la grossesse est très compliqué à passer pour la femme enceinte. Elle se manifeste par une douleur de la hanche conditionnée par un l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale et plus particulièrement la fracture du col fémoral.

Les formes selon la localisation

  • Atteinte du membre inférieur. C’est la forme la plus connue de l’algodystrophie. Elle est deux fois plus fréquente que celle du membre supérieur (algodystrophie du pied ou de la cheville). L’atteinte de la hanche n’est pas non plus moins fréquente, mais son diagnostic est difficile.
  • Atteinte du membre supérieur. La forme la plus classique est celle du syndrome épaule-main. Dans ce cas, l’épaule est la première concernée, précédant ainsi l’atteinte de la main. Elle se traduit par une douleur profonde qui va du membre supérieur jusqu’au niveau du cou. Après quelques semaines ou quelques mois, une capsulite rétractile de l’épaule s’installe. On peut également observer une atteinte isolée de la main et de l’épaule (elles peuvent subvenir parallèlement et/ou de façon décalée).
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Le traitement de l’algodystrophie

Il n’y a pas de traitement consensuel ni spécifique de l’algodystrophie. Lorsqu’un patient souffre de l’algodystrophie, le traitement associe à la fois le repos, la kinésithérapie adaptée et une prescription médicamenteuse. Le principal but du traitement est de limiter les douleurs tout en préservant la mobilité articulaire.

Le repos, bien que faisant partie du traitement de l’algodystrophie, doit être conduit efficacement, car l’immobilisation stricte est proscrite. De même, la kinésithérapie, lorsqu’elle n’est pas bien effectuée, peut aggraver la phase initiale de la maladie. Il est indispensable qu’elle soit faite de façon progressive et indolore, en association avec une balnéothérapie.

Quant au traitement médicamenteux, il concerne le plus souvent les antalgiques de classe I et II. La calcitonine sous-cutanée est celle qui est la plus utilisée.

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