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PSA Prostate : dépistage précoce et chances de guérison

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Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus répandus en France : il représente un quart des cancers chez les hommes, et touche un homme sur 8 avant d’atteindre l’âge de 75 ans. Si de nombreux cas sont diagnostiqués chaque année en France, le taux de mortalité qui en découle demeure stable, notamment grâce au dépistage par dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique). Ce dernier permet une prise en stage de la maladie au stage précoce.

PSA Prostate : dépistage précoce et chances de guérison

Définition et rôle du PSA

La prostate est une glande de l’appareil génital masculin, qui contribue à produire le liquide séminal, composant essentiel du sperme. Le PSA est une molécule entièrement fabriquée et sécrétée par la prostate, servant ainsi principalement à fluidifier le sperme après l’éjaculation. La PSA est également présente dans le sang, mais à faible dose. Dans le cadre du cancer de la prostate, le dosage du PSA joue deux rôles bien spécifiques :

  • Associé au toucher rectal, un taux élevé du dosage PSA dans le sang permet d’établir un diagnostic précoce de la maladie ;
  • Durant la phase de prise en charge, le dosage PSA permet d’évaluer l’efficacité du traitement contre le cancer.

Déroulement du dosage PSA

L’examen est effectué uniquement sur prescription médicale, dans la majorité des laboratoires d’analyse. Il se fait plus précisément à partir d’un simple prélèvement de sang. Le patient peut s’alimenter normalement avant le dosage. Certaines pathologies, telles que les infections urinaires étant susceptibles de biaiser le résultat, il est nécessaire de laisser passer 8 à 10 semaines avant d’effectuer le dosage.

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Un taux de PSA inférieur à 4ng/ml (nanogrammes par millilitres) de sang est considéré comme normal. Il est à noter qu’un taux élevé n’implique pas obligatoirement la présence d’un cancer ; il peut être le symptôme d’une adénome ou hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), qui est une augmentation de la taille de la glande prostatique liée au vieillissement.

En cas de valeur élevée, un deuxième dosage est effectué pour confirmer le premier résultat. D’autres dosages, comme par exemple celui du PSA libre (une fraction du PSA) viendront en complément pour affiner le résultat. Un taux bas de PSA libre augmente la probabilité d’un cancer. Il doit être associé au toucher rectal, et à des biopsies pour un diagnostic définitif.

Dans le cas d’un diagnostic avéré de cancer de la prostate, le niveau de concentration du PSA dans le sang détermine le stade de la maladie, et les chances subséquentes de guérison. Si le taux est inférieur à 7ng/ml, le cancer est curable dans 80 % des cas. À moins de 30ng/ml, le patient a environ une chance sur deux d’en guérir. À partir de 100ng/ml, le cancer est malheureusement à un stade avancé, avec présence de métastases.

Les limites du dosage PSA

  • Bas du formulaire

La fiabilité du dosage PSA dans la détection du cancer de la prostate est de plus en plus remise en cause. En effet, comme nous l’avons déjà souligné, un taux élevé du PSA n’est pas nécessairement le signe d’un cancer, puisque d’autres pathologies peuvent provoquer son augmentation. Cependant, à l’inverse, un taux normal de PSA n’exclut pas la présence d’un cancer de la prostate.

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Malgré ces limites, l’Association Française d’Urologie recommande vivement d’effectuer un dépistage annuel systématique du cancer de la prostate à partir de l’âge de 45 ans pour les personnes à risque (Afro-Antillais, antécédents familiaux), et à partir de 50 ans pour les autres.

Les hommes qui présente un taux du PSA inférieur à 1ng/ml peuvent néanmoins faire l’impasse sur ce dépistage.

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